L’HISTOIRE DE L’AÉROSTATION – des origines à 1940 |
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1834. Ballon dirigeable « Aigle » (Grande-Bretagne) PLUS d’une fois dans ces pages, il nous est arrivé de citer le nom de grands hommes attirés par, la passion de l’aéronautique au point de patronner la construction de ballons aérostatiques, ou, mieux, d’en promouvoir le lancement en participant personnellement à leur ascension, payant ainsi de leur courage une activité qui satisfaisait l’une des aspirations humaines les plus poétiques, celle de la conquête du ciel. Aux temps héroïques de la montgolfière, et des premiers ballons à hydrogène, nous trouvons plusieurs grands noms inscrits de droit dans le grand livre d’or de l’aérostation. Quelques-uns sont déjà cités dans ce livre : c’est maintenant le moment de nous occuper d’un tardif épigone de ces ardents pionniers, noble tout comme eux, même s’il eut moins de chance dans la réalisation de son rêve pour l’aéronautique : le Comte de LENNOX, héritier d’une illustre famille britannique. Ce fut lui qui, en 1832, à Montmartre, effectua en compagnie du Docteur Le Berrier une ascension à bord d’un dirigeable de sa conception, muni de rames articulées. Cet aérostat lui permit de réaliser, un déplacement dans le lit du vent. Encouragé par ce résultat, il fonda la Société Aéronautique et construisit un nouveau ballon dirigeable de 2 800 mètres cubes, L’Aigle. Muni de roues à palettes et de rames qui devaient assurer propulsion et direction, L’Aigle pouvait enlever 17 passagers. L’immense nacelle était également munie on ne sait jamais de deux énormes parachutes disposés l’un en poupe et l’autre en proue. Mais, à dire vrai, dans la trop brève carrière de L’Aigle on n’eut jamais le loisir de les utiliser pour sauver les précieuses vies qui lui étaient confiées. Car la machine, qui avait tellement impressionné les braves Londoniens par sa masse et son ingéniosité, ne se détacha jamais du sol. Malheureusement, le 17 août 1834, son filet s’étant rompu, le grand aérostat s’échappa et fut détruit avant d’avoir pu être expérimenté. Le Comte de Lennox regagna son pays où, après un nouvel échec à Londres, il mourut de désespoir. |