L’HISTOIRE DE L’AVIATION – des origines à 1914 |
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1903. Aéroplane de Langley (U.S.A.) SAMUEL PIERPONT LANGLEY était un savant très connu en matière d’astronomie avant de s’illustrer dans le domaine de l’aéronautique. Peu à peu, il délaissa ses travaux d’astronome pour se consacrer à la construction de modèles réduits du genre Pénaud et Tatin. Son principal mérite fut d’avoir, le premier au monde, réussi à faire voler librement, sans aucun câble, un modèle réduit à moteur. Pour éviter la destruction de l’appareil, il avait fait construire un ponton, d’où l’engin devait être catapulté au-dessus de l’eau. Le 6 mai 1896, l’aéroplane baptisé L’Aérodrome V, équipé d’un moteur à vapeur conçu par LANGLEY lui-même, fut lancé de la sorte : il s’éleva entre 250 et 300 mètres, vira très bien, parcourut à peu près un kilomètre ; puis, en vol plané, sans incident, se posa sur l’eau... Encouragé par cette expérience et par une autre qui connut le même succès, LANGLEY décida de réaliser son aéroplane en vraie grandeur. Cet appareil, qui répétait fidèlement les proportions et caractéristiques du modèle réduit, fut terminé en 1903. On avait évidemment prévu un ponton-catapulte beaucoup plus grand pour cette machine, dont le principal avantage consistait dans son moteur rotatif en étoile à 5 cylindres. Dû à l’ingénieur Manly, ce moteur fournissait la puissance de 52 CV pour un poids de 155 kilos... On était loin du pauvre moteur de Kress ! Mais, par une série d’étranges coïncidences, les tentatives de 1’Américain allaient aussi mal se terminer que celle de l’Autrichien. Le 7 octobre 1903, un essai fut tenté avec l’ingénieur Manly aux commandes. L’avion était à peine en mouvement qu’il piqua du nez vers le fleuve Potomac et s’y abîma avec fracas. Le 8 décembre suivant, les dégâts ayant été réparés, l’expérience fut renouvelée. Cette fois, rien n’empêcha l’appareil de décoller : mais il se cabra le nez en l’air, les plans arrière se replièrent et le tout se fracassa dans l’eau. Il semble que la faute en fût à Manly qui, manquant manifestement de notions de pilotage, avait fait une fausse man’uvre. Les fonds étant épuisés. LANGLEY, découragé et meurtri par cet échec, ne survécut pas longtemps à son aéroplane. |
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