L’HISTOIRE DE L’AUTOMOBILE – des origines à 1900 |
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1843. Char-à-bancs à vapeur de Squire (Grande-Bretagne)
PERDU dans ses polémiques et se heurtant à des difficultés financières incessantes, MACERONE ne parvint pas à se relever de son dernier échec. Son associé John SQUIRE décida alors de poursuivre seul ses recherches et entreprit la construction d’une nouvelle machine qui porterait son nom. En 1843, l’engin était terminé et bientôt commencèrent des essais, qui furent couronnés de succès. Mais dès qu’il vit la diligence, le bouillant MACERONE cria à la contrefaçon et se remua comme un beau diable pour invoquer ses droits, lançant d’innombrables invectives à son ancien associé. Il était exact, en effet, que le char-à-bancs de SQUIRE avait de nombreux points communs avec la première voiture de MACERONE et SQUIRE de 1832 : même dispositif avant des sièges, même ligne générale ; enfin, et surtout, la chaudière était nettement inspirée des travaux de MACERONE. Cependant ce dernier n’eut pas gain de cause (cela devenait une habitude) et SQUIRE put continuer paisiblement ses essais. Si l’on comprend la réaction pleine de fougue de l’ex-colonel, on peut néanmoins supposer que SQUIRE se considérait comme le co-propriétaire de tous leurs travaux antérieurs, dont il était très difficile de départager les mérites respectifs. Il est plus raisonnable de croire que les violentes colères de MACERONE ne furent point dictées uniquement par l’amour-propre : à court d’argent, il entendait toucher ses droits d’auteur !... Quoi qu’il en Soit, SQUIRE parvint à faire patenter sa voiture par une altesse royale le prince Albert, époux de la Reine Victoria , mais il se heurta aux mêmes difficultés que Hancock pour utiliser son véhicule. Les taxes exagérément élevées, les embûches de l’administration et l’hostilité toujours grandissante des propriétaires de diligences hippomobiles rendaient impossible toute exploitation normale d’une ligne de diligence à vapeur. Découragé à son tour, SQUIRE abandonna la partie, bon dernier des chercheurs héroïques et tenaces. Après lui ce fut à nouveau, et pendant vingt ans, la nuit pour l’automobile. |