1939. Potez 63-II (France)

LE prototype de cet avion remonte à 1934, époque à laquelle l’armée de l’air française organisa un concours d’appareils triplaces de commandement. Il faisait partie du même programme que le Bréguet-690 – le Romano-110 – le Loire-Nieuport-200 et le Hanriot-220. De tout ce lot, le Potez-63 est le plus célèbre. Il fut construit en grand nombre, puis à la suite de l’abandon du programme initial de l’armée de l’air, transformé en appareil de défense et de bombardement léger. En 1938, la firme Potez étudia un dérivé de cet appareil, le 63-II, qui comportait un avant entièrement vitré avec cabine du pilote surélevée. Cet avion plus moderne commençait à remplacer l’ancien 63, lorsque la guerre de 1939 éclata. Il fut employé durant toute la campagne de 1939-1940 spécialement dans ces opérations périlleuses et désespérées qui constituaient le lot de l’aviation française au début de la deuxième guerre mondiale. Après l’armistice, le 63-II servit encore comme appareil à tout faire pour le compte de la minuscule armée de l’air admise par les Allemands en zone-sud. Les rares exemplaires du Potez-63 qui survécurent à la libération finirent leur carrière comme appareils de deuxième ligne. Selon certaines sources, les Allemands s’inspirèrent fortement des caractéristiques du Potez-63 pour établir les plans du Messerschmitt-110. Le Potez-63 fut ainsi le chef de file d’une catégorie d’avions d’assaut prestigieux : Messerschmitt-110 – De Havilland « Mosquito » – PE-2 etc., dont la liste peut être poursuivie avec les nombreux bi-réacteurs d’après guerre.